Grande manifestation patriotique
C’est le 8 mai prochain qu’aura
lieu, à Aubigny-en-Artois, l’inauguration du monument aux morts de la grande
guerre, ainsi que la remise de la croix de guerre décernée à notre vaillante
petite cité. M. le Général de Division Huguenot et M. Henri Marais, sous-préfet
de Saint-Pol présideront à ces deux cérémonies patriotiques, auxquelles
prendront part en outre, de nombreuses sociétés d’anciens combattants et de
préparation militaire : la musique de la 2è Division d’Infanterie,
l’Harmonie du n° 10 des mines de Béthune et la Troupe des Bouy-Scouts de
Saint-Pol.
Double cérémonie patriotique
Nous rappelons que c’est le
dimanche 8 mai 1921 qu’aura lieu l’inauguration du monument élevé à la mémoire
des soldats d’Aubigny-en-Artois morts pour la France, et la remise solennelle
de la Croix de Guerre à la Ville, sous la présidence de M. le Général de
division Huguenot, Commandeur de la Légion d’Honneur, commandant la 2ème
Division d’infanterie à Arras, assisté de M. Henri Marais, sous-préfet de
Saint-Pol, de M. le docteur Théret, chevalier de la Légion d’Honneur,
conseiller général du canton d’Aubigny, et de M. Desmazières, conseiller
d’arrondissement.
Voici le programme de la
cérémonie :
1° A 10 heures du matin (heure
légale) : messe de Requiem à la mémoire des soldats d’Aubigny-en-Artois
morts au champ d’honneur.
2° A 14 heures (heure
légale) : à l’intersection des routes d’Hermaville et d’Agnières,
rassemblement des Sociétés de Sapeurs-Pompiers, de Combattants, de Tir et
Préparation militaire, des Sociétés scolaires, de la musique divisionnaire et
de l’Harmonie du n° 10 des mines de Béthune.
A la même heure : remise
d’un drapeau par M. le Général de division Huguenot à la section des Anciens Mobilisés
d’Aubigny-en-Artois.
3° A 14 heures 30 :
Bénédiction et inauguration du monument élevé à la mémoire des soldats
d’Aubigny morts pour la France.
« In Memoriam » hymne
aux soldats d’Aubigny, par la Chorale Saint-Kilien. Discours des Autorités.
4° A la suite de l’inauguration,
défilé au cimetière, pour rendre hommage aux militaires Français et Alliés
morts pour la Patrie.
5° A 16 heures, Place du
Manoir : remise de la Croix de Guerre à la ville d’Aubigny, par M. le
Général de Division Huguenot.
6° A 16 heures 30 : Concerts
par la musique divisionnaire et l’harmonie n° 10 des mines de Béthune.
Vins d’honneur offerts à la
mairie, par la municipalité aux autorités et aux membres des sociétés prenant
part à la cérémonie.
300 francs de primes seront tirés
au sort entre les sociétaires prenant part à la fête.
Grande fête patriotique à Aubigny-en-Artois
La petite ville d’Aubigny-en-Artois a vécu dimanche dernier l’une des plus belles pages de son histoire : au milieu d’un énorme concours de populations, il a été solennellement procédé à la consécration de l’héroïsme de ses enfants morts pour la France, et de la belle attitude de ses habitants pendant la guerre.
Journée mémorable, journée glorieuse, qu’en dépit d’indications défavorables données par le baromètre, le beau temps a favorisé pendant presque toute la durée de la cérémonie. Le soleil, en prêtant gracieusement son éclatant concours aux festivités, a contribué au succès qui, sans aucun incident fâcheux, a couronné les persévérants efforts des organisateurs et a même dépassé les espérances les plus optimistes.
L’honneur revient à M. Lamiot, maire, au conseil municipal, aux membres de la commission et en particulier à M. Agneray, percepteur, commissaire général qui fut la cheville ouvrière de la fête.
Dès l’aube, la ville se pare magnifiquement. Pendant que la dernière main est donnée aux arcs de triomphe, partout apparaissent les couleurs nationales, mêlant leurs teintes vives à celles de Jeanne d’Arc – que la France entière célèbre aujourd’hui -, aux guirlandes multicolores au vert sombre des lierres et des branches de sapin.
A 10 h, la foule se rend à l’église beaucoup trop petite pour la circonstance.
Dans le chœur, prennent place les drapeaux des sociétés locales ; M. Lamiot, maire et le conseil municipal ; puis l’on remarque les enfants des écoles, l’Union des mobilisés d’Aubigny, la section des vétérans, l’amicale sportive, les familles des héros dont on va célébrer le souvenir. Les Boy-Scouts de Saint-Pol, arrivés à bicyclette, les Sapeurs-Pompiers forment une double haie dans la grande nef.
La chorale Saint-Kilien exécute de façon impeccable les chants liturgiques. Après l’évangile, M. le Doyen monte en chaire et prononce un discours d’une haute envolée patriotique et religieuse, dont les lignes suivantes donneront un aperçu :
« Jeanne d’Arc et nos
soldats ! Quel sujet ! Jeanne d’Arc, fille des champs, par Dieu
choisie pour ressusciter la Patrie presque morte ! Nos soldats, fils des
champs presque tous, eux aussi conduits par la Providence pour sauver la même
Patrie mourante ! Le patriotisme d’il y a cinq cents ans, amenant la
Pucelle de Domrémy et la Victime de Rouen, une victoire inespérée : le
patriotisme du XXème siècle, donnant à la France, par nos petits soldats, une
victoire presque aussi merveilleuse ! Ces deux patriotismes si distants,
identiques, parce que sourçant tous deux d’un même fonds d’idée
chrétienne : le devoir, le dévouement jusqu’au bout, jusqu’à la
mort ! Et aujourd’hui comme jadis, la même intrépidité dans les combats,
la même gaîté française au milieu des pires dangers. La même gravité souriante
en face de la mort : tableau grandiose qui fait resplendir cette vérité
qu’à travers les âges, dans nos soldats, qu’ils s’appellent Jeanne d’Arc ou
qu’ils portent vos noms, c’est toujours le même tableau sublime, toujours dans
les bras la même vigueur, toujours dans les yeux la même flamme, toujours sur
les lèvres le même souffle, toujours sous la poitrine le même cœur, cœur de
Jeanne d’Arc, cœur de nos soldats, cœur de la vraie France !
Ah ! Le cœur français comme il se donne sans réserve à la Patrie en détresse ! Comme il s’élance avec feu dans la bataille ! Comme il s’immole simplement, généreusement pour le salut de tous. C’est l’histoire d’hier et c’est l’histoire d’aujourd’hui … »
La messe terminée, le chant de l’Etendard retenti, et au pied de la statue de Jeanne d’Arc, le drapeau de la Société des Anciens mobilisés d’Aubigny est béni.
A 2 heures, M. Henri Marais, sous-préfet, reçoit chez M. Lamiot, maire, les membres du conseil municipal, et M. le Doyen. Il exprime la vive satisfaction qu’il éprouve à constater l’union étroite qui règne à Aubigny, puis il remet les insignes du Mérite Agricole à deux agriculteurs émérites, MM Alphonse Tilloy et Charles Brisset.
M. le général Huguenot, commandant la 2ème division, qui vient d’arriver, se rend alors, suivi des autorités civiles, à l’intersection des routes d’Hermaville et d’Agnières où les Sociétés sont rassemblées.
Il remet aux anciens mobilisés d’Aubigny leur superbe drapeau, heureux, dit-il, d’avoir cet honneur. M. Alexandre Cauwet, président de la nouvelle Société, le remercie. L’Harmonie des mines de Béthune joue la Marseillaise. Puis le général passe en revue les 25 sociétés présentes, s’intéresse aux mutilés, à ceux dont les insignes témoignent de leur belle conduite pendant la guerre. Il s’attarde auprès de la troupe des boy-scouts de Saint-Pol qu’il félicite et encourage de paroles bienveillantes.
Parmi la foule dense, le cortège s’ébranle et se rend vers l’ancien cimetière où s’élève, à l’ombre du clocher, le monument commémoratif. Les drapeaux des sociétés présentes font à la pyramide de marbre une garde d’honneur, pendant que la chorale Saint-Kilien chante avec ampleur un hymne aux soldats d’Aubigny, In Memoriam.
M. le Doyen bénit alors le monument. Puis M. Lamiot prend la parole :
Discours de M. Lamiot, maire d’Aubigny.
M. Lamiot commence par remercier, au nom des soldats de la commune, morts pour la France, tous ceux qui ont souscrit pour l’érection du monument qui rappelle leur souvenir.
Puis il remercie M. le Général Huguenot d’avoir bien voulu présider la cérémonie, M. le sous-Préfet, qui fit tout pour qu’elle fut digne de nos grands morts, M. le Conseiller Général, M. Le Conseiller d’Arrondissement, toutes les personnalités venues rehausser par leur présent l’éclat de cette fête du souvenir, et ceux enfin qui y participent.
En quelques mots, il rappelle le départ des mobilisés en août 1914 et les différentes phases de la guerre. Puis il proclame les noms des 33 enfants d’Aubigny dont la mort a contribué à la victoire de nos armes, ainsi que ceux des victimes civiles de la commune.
Des sacrifices consentis et qui ne doivent pas rester stériles, il dégage la leçon qui convient, comme il dit ce que perpétuera la stèle élevée à la mémoire des soldats d’Aubigny morts pour la France.
En terminant, il confie le monument à la garde des habitants. Puis, au nom du Conseil municipal, il dépose une couronne au pied du monument. Il regrette que, par suite d’un retard malencontreux, il ne puisse y joindre la palme que, par une délicate attention, le colonel Estevès, du Génie Portugais, a envoyé au Comité, comme un hommage personnel et de son bataillon à la mémoire des Braves d’Aubigny.
Il adresse à cet officier allié, qui rendit tant de services à la population aux heures tragiques des bombardements, les remerciements de la ville d’Aubigny et sa durable sympathie.
Les élèves de l’école des Filles donnent une excellente interprétation de l’hymne de Victor Hugo, Ceux qui pieusement sont morts pour la Patrie.
Le jeune Raymond Fontaine, de l’école des garçons, déclame de façon particulièrement remarquable « Pour les absents », et se fait féliciter par le général Huguenot.
Après quoi M. Alexandre Cauwet s’avance sur l’estrade et prononce un discours vibrant.
Discours de M. Alexandre Cauwet, président des anciens combattants
Avec émotion, M. Cauwet, grand mutilé de guerre, salue la mémoire des camarades tombés pour la Patrie et glorifie leur souvenir. Soyons fiers de nos morts, dit-il ! Ils étaient Français et ils sont morts en braves.
Il cite quelques exemples de sublime bravoure qui rejette à l’arrière plan les faits d’armes des soldats de Sparte et de Rome et des grognards de Napoléon.
Nos poilus sont morts en héros et leur sacrifice a été d’autant plus sublime, qu’ils l’ont accompli simplement, naturellement, pour défendre la terre de leur pays, leur village, leur famille.
Mais c’est parce qu’ils sont morts que la dévastation ne s’est pas étendue jusqu’à notre ville ; c’est parce qu’ils sont morts que les moissons mûriront, que les cultivateurs récolteront et que les enfants grandirons sous le toit paternel. C’est parce qu’ils sont morts que nous restons Français et que nous allons revivre.
Ne l’oublions pas à l’heure
décisive qui va sonner ! A l’heure
où après tant de mauvaise foi et de fourberie, le boche va devoir, sous la
menace de nos baïonnettes, mettre les pouces enfin, et apporter réparation – si
tant est qu’une réparation soit jamais possible – à toutes les atrocités, à
toutes les ignominies, à tous les méfaits qu’il a commis, à tout le sang qu’il
a fait couler, à toutes les vies qu’il a fauchées.
Et M. Cauwet montre alors qu’elle est la mentalité du boche, être orgueilleux et fourbe qui ne comprend que la force, et à qui la défaire n’a rien appris parce qu’il ne la pas suffisamment sentie.
Que devant ce monument élevé à la mémoire des victimes de l’ignoble kulture boche, nous fassions le serment de demeurer étroitement et à jamais unis pour obtenir justice et réparation.
Après avoir adressé aux familles des morts l’expression de la profonde sympathie de leurs concitoyens, M. Cauwet termine par ces beaux vers :
Dormez morts bien aimés !
Dans la nuit aux longs voiles
Vous avez pour flambeaux les
rayons des étoiles,
Pour vengeurs vous avez vos compagnons
vainqueurs,
Vous ne connaissez plus le
froid ni la souffrance.
O vous qui nous léguez
l’immortelle espérance
Vous avez pour linceul le
drapeau de la France,
Vous avez pour tombeau le
temple de nos cœurs.
M. Durant, président de la section des vétérans et de l’Amicale sportive succède à M. Cauwet
Discours de M. Durant
Au nom de la section des Vétérans des Armées de Terre et de Mer et de l’Amicale sportive d’Aubigny, en déposant une palme au pied du monument, M. Durant dit que jamais on n’oubliera les noms des enfants du Pays morts pour la France, non plus que ceux des victimes civiles, et il s’incline devant le monument qui rappelle leur souvenir.
Mademoiselle Valentine Gigaux, symbolisant l’Alsace, accompagnée de Mlle Debuiche la Lorraine, remercie les anciens combattants, les héros disparus qui ont rendu à la mère patrie les provinces de l’Est.
Puis de nouveaux discours sont prononcés.
Discours de M. Théret, conseiller général
Le dévoué conseiller général dit quelle reconnaissance nous devons à ceux qui nous ont protégés et combien le souvenir que nous gardons de nos morts devient avec le temps plus intense et plus profond. Il fait un bel éloge de nos soldats qui sont allés à la mort sans bravade, mais sans défaillance et qui ont fait preuve de la plus noble abnégation.
Il salue les familles éplorées, envers qui le pays conserve des devoirs auxquels il ne faillira pas.
Le sacrifice de nos héros ne doit pas être inefficace. Nous devons poursuivre l’œuvre commencée par nos morts et conserver à notre pays la place glorieuse qu’il s’est faite dans l’univers.
Discours de M. Desmazières, conseiller d’arrondissement :
Lorsque pendant
la guerre, le nom d’Aubigny était prononcé, il évoquait une concentration
intense de troupes de toutes armes et de toutes nations.
M. Desmazières rappelle alors que les soldats de Pétain occupèrent le pays, qu’à Aubigny fut conçu le plan d’attaque du 9 mai 1915, dont il conte brièvement les péripéties et montre les conséquences si Pétain avait pu obtenir les renforts qu’il demandait.
Il parle des bombardements subis par Aubigny et des victimes qu’ils causèrent.
Il termine en disant :
« Les années succéderont aux années, les générations aux générations,
et toujours ce monument sera là pour rappeler la belle conduite des enfants
d’Aubigny.
Discours de M. Henri Marais, sous-préfet
Il remercie la ville d’Aubigny de l’avoir convié à cette fête de glorification des morts. Il dit sa reconnaissance au général Huguenot, qui représente l’armée et tous les braves gens qui se sont sacrifiés pour nous.
Il tire de cette manifestation les enseignements qu’elle comporte. Il adjure les jeunes gens, les enfants de se montrer dignes de nos morts ; les anciens combattants de demeurer unis comme ils l’étaient au front, de faire l’union de tous les Français, à une heure où notre Patrie traverse des difficultés insurmontables, et de rendre notre France plus prospère et plus glorieuse en pratiquant l’union sacrée.
La cérémonie d’inauguration est terminée. La foule escorte le cortège qui se rend au cimetière, où reposent 1.200 soldats français et 3.000 soldats anglais.
MM Lamiot, maire, et Alexandre Cauwet, président des Anciens mobilisés, y prennent la parole.
Discours de M. Lamiot, maire
En s’inclinant devant les tombes des soldats français et anglais, il ramène la pensée de tous aux sombres jours d’octobre 1914, quand l’ennemi, vaincu sur la Marne, voulait atteindre la côte. Il parle des combats en Artois et de la rude guerre de tranchées qui s’y livra et qui causa tant de victimes. Il demande que les tombes de ces vaillants soient toujours honorées, ainsi que celles des enfants d’Aubigny, Cyprient Milhomme, Henri Binaut et Félix Leroy, dont les restes viennent d’être ramenés dans la terre des ancêtres. En terminant, il rappelle le souvenir des infirmières d’Aubigny qui s’installèrent au chevet des blessés et prodiguèrent à ceux-ci leurs soins et leurs consolations.
Il dépose enfin une couronne sur les tombes françaises et une autre sur les tombes anglaises.
Discours de M. Alexandre Cauwet
Il rend un hommage de reconnaissance aux martyrs de la cause du Droit, et de la Liberté qui reposent dans le cimetière d’Aubigny, confondus dans la même égalité, ayant tous le même titre à notre souvenir et à notre reconnaissance.
Puis le chant du De Profundis s’élève et plane sur la nécropole fleurie et le défilé reprend jusqu’à la place du Manoir, sur les quatre faces de laquelle les sociétés se rangent. La Marseillaise soudain éclate, puis au milieu du silence, le général Huguenot prononce les paroles suivantes :
Monsieur le Maire
Au nom du Ministre de la Guerre, je remets la Croix de Guerre à la Ville d’Aubigny qui a obtenu cette belle récompense, avec la citation suivante :
« A supporté courageusement les bombardements par canons et par avions sans avoir vu ébranler la foi de sa vaillante population dans le triomphe final de la France. »
Cette citation résume d’une façon remarquable les souffrances que, habitants d’Aubigny, vous avez endurées et l’héroïsme dont vous avez fait preuve pendant la guerre.
M. Lamiot remercie le général Huguenot.
A nouveau La Marseillaise se fait entendre, puis le général remet la Croix de la Légion d’Honneur à la famille du Sous-lieutenant Leroy, du 73ème d’infanterie, mort pour la France.
Tout de noir vêtue, Mme Leroy s’avance tenant son petit Gérard par la main et c’est sur la poitrine du bambin que le général pose la croix des braves, que le père a gagnée dans des circonstances résumées par la citation suivante :
« Blessé grièvement le 26 septembre 1914, pendant la relève, a continué à passer ses consignes avec le plus grand calme. A succombé dans la journée donnant le plus bel exemple d’une mort stoïque en pleine connaissance. »
- Merci, dit l’enfant que l’émotion étreint.
Le général Huguenot remet encore, à titre posthume, la médaille militaire aux familles du soldat Casimir Michaux et des caporaux Ernest Leroy et Arthur Béthencourt, morts pour la France.
Puis M. Henri Marais, sous-préfet, remet la médaille de la Famille Française aux mères de familles nombreuses dont les noms suivent :
Médaille d’or – Mmes Deshorties, née Marie Leroux ; Plouviez, née Olympe Magniez ; veuve Dailly, née Marie Bernard, toutes trois d’Aubigny ; Bajeux, née Mélanie Lebas, de Camblain-l’Abbé et Gallet, née Zélia Hédin, de Chelers.
Médaille de bronze – Mmes Leroy, née Ernestine Decauchy, d’Aubigny et Deplanque, née Marie Legru, d’Agnières.
La cérémonie se termine sous une ondée passagère qu’on eut désirée plus tardive, mais qui réjouit les gens de la terre en grand nombre assemblés.
Pendant que la foule se disperse, les autorités se rendent à la Mairie, où la municipalité offre les vins d’honneur.
M. le Sous-Préfet lève son verre au général Huguenot, à l’armée, à la classe 19 qui sur la Ruhr, va faire respecter le traité de paix. Il boit à la municipalité, à la population qui ont réservé à leurs invités une réception cordiale et enthousiaste.
M. le général Huguenot remercie le représentant du Gouvernement qui à ses qualités administratives, joint l’amabilité qui gagne tous les cœurs.
M. Lamiot, maire, à son tour, porte
la santé des hôtes de la ville d’Aubigny, et c’est sur ces paroles toutes
pleines de cordialité que se termine cette inoubliable cérémonie.
(L’Abeille de la Ternoise, du 15 mai 1921)