AUMERVAL


Le monument aux morts d'AUMERVAL

L’inauguration du monument aux morts d'Aumerval

Dimanche dernier, dans une touchant cérémonie patriotique, qui fit l’admiration de tous les assistants, la petite commune d’Aumerval inaugura dignement le monument élevé par souscription à la mémoire de ses enfants morts pour la France.

Belle manifestation de reconnaissance où figuraient 18 sociétés et à laquelle les communes du canton rendent un juste hommage.

L’honneur et le mérite en revinrent à M. le Maire, à son conseil municipal, à la population, mais surtout à M. Georges Dervyn, le dévoué instituteur d’Aumerval, le principal organisateur de la fête qui se prodigua sans compter pour en assurer le succès.

Un fait regrettable est cependant à signaler : 5 ou 6 familles sur 70 qui composent la commune s’abstinrent même d’arborer l’emblème victorieux de la Patrie. Cette coupable indifférence souleva l’indignation de la patriotique population d’Aumverval et contre laquelle elle se fait un devoir de protester.

Le matin à 11 heures, service solennel, bénédiction du monument et discours de M. le Curé.

A 4 heures, la foule se groupe sur la place ; les sociétés arrivent et prennent le vin d’honneur à la Mairie.

Le cortège se forme à l’entrée du village, il est passé en revue par les autorités, et le défilé se met en marche vers le monument où des soldats d’Aumerval lui forment une garde d’honneur.

La Compagnie des Sapeurs-Pompiers d’Auchel ouvrait la marche. Venaient ensuite une vingtaine de jeunes filles, habillées en blanc avec un bandeau tricolore sur la tête, portant une écharpe tricolore et des couronnes ou bouquets destinés à leurs parents morts pour la Patrie. Les élèves de l’école communale, deux groupes, garçons et filles, sous la direction de leur maître. Chaque enfant décoré d’un ruban tricolore et porteur d’un drapeau. La société de secours mutuels de Ferfay, les combattants de Fiefs, la société de secours mutuels de Floringhem, un groupe de maires et conseillers municipaux des environs, la Fanfare des Mines de Ferfay (Saint-Pierre), la Société de Secours mutuels de Pernes, les combattants de Pernes, les sapeurs-pompiers de Pernes, la Société de secours mutuels d’Ames, la société de secours mutuels d’Amettes, la société de secours mutuels de Pressy, les Gymnastes La Jeune France de Camblain-Châtealin, la Société de secours mutuels de Bailleul-les-Pernes, la Fanfare La Fraternelle de Flroinghem, un groupe de maires et conseillers municipaux des environs, les mutilés de Floringhem.

Le défilé se déroula d’une façon parfaite sous l’admiration d’une foule évaluée de 1.200 à 1.400 personnes.

Au pied du monument, M. le Maire adressa ses sincères remerciements à tous, autorités, sociétés, assistants venus à cette jolie fête et à ses dévoués organisateurs.

Un garde-à-vous solennel retentit commandé par le brigadier Grimbert Kléber. Un imposant silence se fit et le grand voile tricolore qui recouvrait depuis le matin, tomba. La fanfare de Ferfay exécuta La Marseillaise. L’heure était solennelle, l’assistance était visiblement émue. A l’appel des absents, et à chacun des noms évoqués, les soldats formant la garde répondaient : « Mort pour la Patrie ». Chaque jeune fille déposait les fleurs destinés au soldat nommé.

D’émouvants discours patriotiques furent prononcés par M. le Maire, M. Choquet Raoul, ancien combattant, M. Martin, conseiller d’arrondissement et M. Salmon, conseiller général, président de la cérémonie.

L’inauguration fut clôturée par un concert donné par les fanfares de Ferfay et de Floringhem.

Belle manifestation de reconnaissance qui fait le plus grand honneur à la population d’Aumerval et dont elle gardera longtemps un cher souvenir.

(Le Courrier du Pas-de-Calais, juin 1921)


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