HERLIN-LE-SEC

Le monument aux morts d'HERLIN-LE-SEC

Inauguration du monument aux morts d'Herlin-le-Sec


La cérémonie d'inauguration du monument élevé à la mémoire des enfants de la commune morts pour la France érigé par souscription publique, est fixée au dimanche 18 juillet 1920, à 6 h. Elle est présidée par M. Dupire, conseiller général.
La veille, devant une nombreuse assistance, un service solennel de Requiem est chanté dans l'Eglise, toute tendue de noir et décorée de faisceaux tricolores.   
Le dimanche, à 5 h, Vêpres des Morts et absoute.
A 6 h, le cortège se forme. En tête marchent nombre de fillettes, tout de blanc habillées, portant les couronnes du conseil municipal, des Poilus, des familles en deuil et des amis des défunts ; puis le conseil municipal au complet, entourant M Dupire, M. Willerval de Séricourt, conseiller d'arrondissement, les représentants des familles des morts et une foule nombreuse recueillie.
Deux magnifiques arcs de triomphe ont été élevés et sur tout le parcours du cortège des mâts tricolores et des guirlandes décorent la route.
On arrive au monument élevé vis-à-vis du portail de l'Eglise. C'est un bloc de granit imposant, qui simule un chêne brisé par la tempête, symbole de tous ces jeunes hommes si robustes et fauchés à la fleur de l'âge.
Le voile, enlevé par M. Dupire, tombe et le Curé s'avance pour bénir le monument ; en termes empreints de sentiments les plus élevés, il exalte la mémoire des morts ; puis un poilu, Joseph Barthélémy, décoré de la croix de guerre, de la médaille militaire et de la médaille du Maroc, retrace en quelques mots l'épopée de la grande guerre et fait l'appel des disparus. Chacun des noms est suivi du "mort pour la France" et une gerbe de fleurs est déposée au pied du monument par un enfant de la famille du décédé.
Après que Marcel Galand a récité une poésie, MM de Bonnières, maire de la commune, Dupire et Willerval de Séricourt, rendent un hommage à ces braves, saluant leur héroïsme, redisant leur abnégation et exhortant les survivants à rester sincèrement et étroitement unis pour assurer le relèvement et la grandeur de la patrie.
Un chœur superbement exécuté par les enfants de l'école et le chant du de Profundis, terminent cette touchante manifestation de reconnaissance.
Les vins d'honneur sont ensuite offerts par le conseil municipal aux invités, aux familles des morts et aux anciens combattants, à qui de Bonnières adresse quelques mots de remerciements.

(L'Abeille de la Ternoise du 29 août 1920)

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