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L'inauguration du monument aux morts d'Ostreville |
Le dimanche 11 décembre, a eu lieu, à Ostreville, l’inauguration du monument élevé par la population à la mémoire des enfants de la commune morts pour la France. Un service fut célébré à 10 h et demie par M. le Curé de Brias qui, dans une vibrante allocution patriotique, rappela les souffrances physiques et morale des Anciens Combattants et des Mutilés et adressa un pieux hommage à la mémoire des enfants d’Ostreville qui firent le sacrifice de leur vie pour sauver la Patrie, en même temps qu’il assurait les familles éplorées de la part que toute la population prend à leur douleur. Le cortège se forma ensuite. On y remarquait les enfants de l’école, conduits par leur maître, les Anciens Combattants d’Ostreville et de Brias, et le conseil municipal. L’assistance était nombreuse. La bénédiction du monument fut faite par M. le Curé de Brias. Puis, deux fillettes, élèves de l’école, revêtues de jolis costumes lorrains, récitèrent les poésies : « Dormez, Héros ! » et « La France aux Morts » et déposèrent chacune une gerbe de fleurs. Tous les enfants de l’école chantèrent ensuite « Aux Mort pour la Patrie ». M. Gosse de Gorre, adjoint au maire, prit alors la parole : Il apporta aux victimes de la guerre l’hommage de reconnaissance du Conseil municipal, des anciens combattants et de la population. Il rappela que le monument fut érigé, avec la participation de tous, dans le cimetière où les héros d’Ostreville auraient voulu dormir leur dernier sommeil et où les parents et amis pourront se rendre pour prier et pleurer en silence. Puis, s’adressant aux enfants, il leur dit : « C’est ici que vous, enfants, comme vous l’avez déjà fait sous la conduite de votre maître, vous viendrez chaque année offrir un pieux souvenir à ceux qui sont morts pour vous garder la liberté. » Jetant ensuite un regard ému vers le monument, il cita les noms des quinze héros d’Ostreville. A l’appel de chaque nom, un mutilé de guerre prononça les mots glorieux « Mort pour la France », en même temps qu’une jeune fille, parente ou amie de la victime, déposait une gerbe de fleurs au pied du monument. Continuant son discours, M. Gosse de Gorre dit aux familles éplorées qu’elles peuvent être fières de leurs regrettés disparus. « Nobles enfants », dit-il en terminant, « dormez en paix, Ostreville ne vous oubliera pas. » |
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