VILLERS-L'HOPITAL


Le monument aux morts de VILLERS-L'HOPITAL

L’inauguration du monument aux morts de Villers-l'Hôpital

On nous  écrit :

Le dimanche 21 novembre a eu lieu, à Villers-l’Hôpital, l’inauguration du monument aux morts pour la Patrie.

Le beau temps s’était mis de la partie et il y eut affluence de monde. D’ailleurs, la manifestation par elle-même fut imposante, tant par ses décors que par le silence et le recueillement de la foule qui y participa.

Après la bénédiction, qui avait suivi la messe, les sociétés locales, les différents groupes allégoriques s’étaient donné rendez-vous à 14 h 30.

Toutes les jeunes filles avaient spontanément prêté leur plus gracieux concours et toutes défilèrent, nous rappelant par leurs costumes et leur maintien, le Drapeau tricolore, la France en deuil, la France victorieuse, la France et ses pupilles, l’Alsace et la Lorraine, la République. Un groupe de chanteuses, sous la direction de leur vénérable curé, firent entendre trois chants de circonstance qui furent particulièrement goûtés.

Des bouquets, des couronnes et des gerbes de fleurs durent déposés au pied du monument par les élèves des écoles, la jeunesse de la commune, le groupe des mutilés, le groupe des anciens combattants, un ancien de 70 et enfin par le conseil municipal.

La musique d’Auxi-le-Château, dont l’éloge n’est plus à faire, a donné, par l’exécution artistique de quelques morceaux, un éclat tout particulier à la manifestation.

Les poésies et les chants ont ému l’assistance, mais combien furent poignants les différents discours prononcés. Après l’évocation des heures sinistres, tous affirmèrent la foi en l’avenir, en la paix éternelle. Après l’appel aux morts, les discours des mutilés, des combattants, de M. le Maire, nous avons entendu M. Maincourt, notre toujours aimable et dévoué conseiller d’arrondissement. Enfin, M. Harduin, notre distingué conseiller général, qui avait accepté de présider cette grande manifestation en l’honneur de nos morts, nous dit son émotion et la part qu’il prenait à nos douleurs en nous criant confiance.

Nous ne voudrions pas terminer sans remercier tout particulièrement notre concitoyen Pottiez, revenu exprès de Paris pour nous assurer de sa sympathie et des encouragements qu’ils a su nous prodiguer en un discours pathétique et de belle tenue littéraire.

Un habitant de Villers

(article paru dans L’Abeille de la Ternoise, du 5 décembre 1920)

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