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GARCON Jules, Eugène, Louis, Joseph
    Naissance :
          Date : 25 février 1888
          Lieu : Saint-Pol-sur-Ternoise
    Décès :
          Date : 14 octobre 1918 (30 ans)
          Lieu : Neuvillette (80)
    Note :
Jules GARCON, écrivain combattant
Après avoir fait de bonnes études primaires à l’Institution Saint-Louis à Saint-Pol, Jules Garçon vient aider ses parents dans le commerce de quincaillerie et garde une partie de son temps pour lire les grands poètes et auteurs, et séssayer à écrire. Prenant le pseudonyme de Georges Letervanic, il envoie ses premiers vers au Renouveau, publication des Rosati du Ternois, dont il devient le secrétaire de rédaction. Il collabore à L’Abeille de la Ternoise, et publie dans cet hebdomadaire, des poèmes, sonnets, ballades, romances, mais aussi des articles en prose : variétés, croquis à la plume, chroniques, impressions, instantanés, revues, compte-rendus, ... Il prend part à des concours littéraires, et obtient en 1909 le deuxième prix au concours des Rosati du Hainaut, pour La Ballade du Vieux Terrien, et un troisième prix au concours des Violetti Normands et Picards, pour une romance. Jules Garçons fait paraître des compositions dans La Revue Septentrionale, Le Septentrional de Paris, La Vie Nouvelle, L’Action régionaliste, La Vie Arrageoise, La Vie Artésienne et à La Vie Saint-Poloise (sous le pseudonyme de Lya Caverel).
Il effectue son service militaire comme secrétaire au Bureau de recrutement d’Arras. Il fréquente les réunions du Repos du Soldat de la rue des Louez-Dieu à Arras, et participe à leurs concerts. Il écrit une comédie en un acte, en prose : Le Tableau, jouée le 20 février 1912. La même année, il publie Le Poème du Ternois, et reçoit de l’Académie d’Arras une médaille d’argent. Présidant la Jeunesse Catholique de l’arrondissement de Saint-Pol, il compose pour ses concerts, La Terre qui souffre et Jean la Croûte.
Quand la guerre est déclarée, Jules Garçon se rend à Magnac-Laval, au dépôt des infirmiers militaires, puis à l’hôpital de la 12ème Région, puis à Boulogne-sur-Mer, et enfin, à Berck-Plage, où il devient secrétaire de l’officier gestionnaire de l’Hôpital maritime. Cést à Berck qu’il fonde, avec des camarades, un petit cercle qu’il baptiste « Le Cercle des Embusqués  et qui publie un bulletin hebdomadaire, L’Embuscade.
En mars 1915, il retourne à Magnac-Laval, où il séjourne peu. Bientôt, à sa grande joie, il part vers le front, à l’ambulance 1/1, secteur 40. Il se retrouve tout entier, dans son bonheur de vivre enfin la vie des poilus. Jules Garçon collabore au 120 Court que dirige son ami Clovis Grimbert, et lui envoie une comédie en cinq tableaux, « lyrique et poilante , L’Obsession. A son ambulance, Jules Garçon fonde un journal, Les Cats Huants, qu’il rédige presque entièrement, pour le maintien du bon moral des blessés et de ses camarades. Le 25 janvier 1917, les infirmiers de l’ambulance 1/1 sont rappelés à l’arrière, pour passer dans l’infanterie. Il se rend au 92è d’infanterie, qu’il quitte en juillet 1917 pour aller au 202è d’infanterie et entrer avec lui dans la grande lutte. Le 24 août 1917, il écrit : « Cette guerre vue d’aussi près a le don de réveiller ma muse endormie. Je me remets à versifier. L’inspiration renaît et jéntreprends de décrire, dans toute sa saveur crue, ma vie vivement impressionnée. Il est vrai que le spectacle de dévastation peu commune, que j’ai devant les yeux au Mont Haut, est évocateur . Il compose une recueil de 12 Chansons, Les Chansons de Jacques-le-Poilu, que sa mère fait publier après son décès. La musique de cinq de ces chansons est de lui-même, sous le pseudonyme de Jean Roch.
Il compose des poèmes plus importants et plus graves qu’il souhaite réunir sous le nom de La Grande Pitié. Quelques jours avant d’être tué, Jules Garçon écrit : « (Malgré les durs combats auxquels son régiment prend part), mon ouvrage avance et prend tournure ... La Grande pitié que doivent inspirer toutes ces tombes de soldats qui auront payé de leur vie la victoire, La Grande Pitié des souffrances endurées par les familles éprouvées, La Grande Pitié de la peine et de la souffrance physique et morale qu’aura fait subir la guerre, ne sera écrit tout entier que de choses vues et vécues . Le 14 octobre 1918, au combat de Neuvillette (Aisne), Jules Garçon tombe, mortellement atteint, dans l’accomplissement de son devoir. Il avait été cité deux fois :
1À 21 mai 1918 : « Excellent soldat, dévoué, courageux, a toujours fait preuve du plus grand mépris du danger. S’était déjà fait remarquer comme agent de liaison et comme fusilier-mitrailleur au cours des dernières actions d’août et de novembre 1917. Blessé le 10 mai 1918 à son poste de combat .
2À : « Belle exemple de sang-froid et de courage réfléchi. A toujours cherché à se rendre utile en toutes circonstances ; sést porté, avec un allant au-dessus de tout éloge, au-devant d’une contre-attaque ennemie. Tué dans l’accomplissement de son devoir, le 14 octobre 1918 .
    Monument aux morts :
          Lieu : Saint-Pol-sur-Ternoise
    Prénom : Jules, Eugène, Louis, Joseph
          Nom de famille : GARCON

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