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GRIMBERT Clovis, Maxime, Joseph
    Naissance :
          Date : 25 avril 1887
          Lieu : Erin
    Décès :
          Date : 11 juin 1918 (31 ans)
          Lieu : Courcelles-Epayelles (60)
    Monument aux morts :
          Lieu : Saint-Pol-sur-Ternoise
    Note :
Clovis GRIMBERT, écrivain-combattant
Cést en 1907 que Clovis Grimbert, originaire d’Erin, se fixe à Saint-Pol pour exercer la profession de clerc de notaire. Attiré par le journalisme et la littérature, il devient collaborateur au journal, L’Abeille de la Ternoise, et publie des nouvelles, des chroniques et des articles d’actualité sous les rubriques D’Estoc et de Taille et  Ternois-Revue. Des poèmes, sonnets, ballades et chansons paraissent sous les pseudonymes de C.G. de la Vallée, C. Benjamin ou C. du Terdick, ou encore Djenanine. Le Journal de Saint-Pol, de tendance républicaine, accueille certains de ses articles d’actualité, Croquis et Silhouettes, sous la plume de Jehan de la Glèbe. Des poèmes, qu’il signe C.G. du Ternois, sont publiés dans La Vie Arrageoise. Avec Alfred Demont et Jules Garçon, Clovis Grimbert contribue à la création des Rosati du Ternois, et collabore à son bulletin bi-mensuel, Le Renouveau. En 1913, lors de la Fête des Roses organisée par les Rosati d’Artois dans le parc de la sous-préfecture de Saint-Pol, en l’honneur de Sébastien-Charles Leconte, il offre à ce poète la Ballade des Roses du Ternois. Avec Louis Lebel, président de l’Harmonie municipale, il compose diverses revues : Saint-Pol ...en cinq secs (1911) et Nous sommes de revue ... ! (1912). Lors du grand concert donné par L’Abeille de la Ternoise le 16 mai 1912 au profit de l’aviation, Clovis Grimbert fait chanter La Marseillaise de l’Aviation.
Quand la guerre est déclarée, il est incorporé d’abord au 73ème régiment d’infanterie, il va de Béthune à la frontière belge,et de celle-ci au Havre, puis à la Rochelle et enfin à Saint-Astier où est évacué le dépôt de son régiment. Le 30 décembre 1914, il quitte cette ville pour aller à Decize, au 37ème d’infanterie, d’où il passe au 69ème à Autun, puis au 17ème bataillon de chasseurs à Chalons-sur-Saône, et enfin au 120ème bataillon de la même armée, où, de sergent qu’il est, il devient sergent-fourrier, puis sergent-major, et enfin sous-lieutenant.
Le 120 Court
Clovis Grimbert entreprend la publication d’un journal de tranchée, Le 120 Court - revue d’un jeune bataillon de chasseurs, seul journal relié par fil spécial « Cordon détonant  avec les tranchées boches, dont le premier numéro paraît le 20 juillet 1915 en Alsace. Le commandant Rousseau écrivit que ce journal « survint à point pour secouer les nerfs crispés et dérider les fronts . Les trois-quarts de chaque numéro, allant de 4 à 12 pages, sont rédigés par Clovis Grimbert, et comportent des contes gais et drôles, mais aussi des poèmes tels Les Poilus, Le Gaillard d’arrière, Nos Poux, Noël des Gueux de la Guerre, ou encore une revue intitulée Haut les Cors !. Doté de subventions dont une du Ministère des Colonies, Le 120 Court obtient un des premiers prix dans le concours ouvert par Le Journal entre toutes les feuilles du front.
Clovis Grimbert tombe le 11 juin 1918, en montant avec son bataillon à l’assaut du plateau de Méry, dans la Somme, mortellement blessé par un éclat d’obus, à côté de son commandant qui était également touché. Rédigé par G. Raoul, le 46ème et dernier numéro du 120 Court, paru en décembre 1918, est entièrement consacré à sa mémoire.
Clovis Grimbert a reçu 3 citations :
1À « Tant dans ses fonctions de sous-officier, secrétaire du chef de corps, que dans celles d’officier-adjoint, a toujours fait preuve d’une grande bravoure personnelle en venant, dans les secteurs les plus bombardés, se mettre en relations avec son chef de corps. Par sa verve entraînante, a su exercer, dans les circonstances les plus critiques, une heureuse influence morale sur le bataillon. Blessé au cours de la campagne. 
2À « Sous-lieutenant au 120è B.C.P., officier plein déntrain et désprit de décision. La majeure partie de son personnel ayant été intoxiquée, le 6 mai 1918, par les gaz, n’a pas moins continué à assurer jusqu’au bout un service dans des conditions particulièrement pénibles et sous de violents bombardements par un obus toxiques, explosifs et incendiaires. 
3À « Officier d’un dévouement sans limite, d’un remarquable esprit de devoir et d’une très haute élévation de caractère, ayant pris part à toutes les affaires du bataillon auquel il appartenait depuis sa formation. Très apprécié de ses chefs, aimé de ses camarades et adoré de ses chasseurs ; synthétisant dans sa personne, l’âme du bataillon. Adjoint au chef de corps, a été mortellement frappé, le 11 juin 1918, au cours d’une attaque en remplissant les devoirs de sa fonction. 
    Monument aux morts :
          Lieu : Erin
    Sépulture :
          Lieu : Erin
    Prénom : Clovis, Maxime, Joseph
          Nom de famille : GRIMBERT

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