| Son nom figure sur les plaques commémoratives de Marbotte situées dans l’église d’Apremont-la-Forêt (55) Aumerval a voulu faire de dignes funérailles à M. Louis Lefebvre, capitaine au 27ème régiment d’artillerie, tombé pour la France au combat du bois d’Ailly, le 5 mai 1915 et dont la dépouille mortelle vient d’être ramenée au pays natal pour être déposée dans le caveau de famille. Officier de la plus grande valeur, commandant de cavalerie hors-pair, joignant à ses connaissances techniques toutes les qualités qu militaire accompli, il était proposé pour le grade de Chef d’Escadron au moment où il tombait au champ d’honneur. Le colonel Clément, du 27ème d’artillerie, a retracé toute sa carrière dans son discours prononcé sur la tombe du regretté capitaine au cimetière de Saint-Jean à Marbotte. Il a rappelé ses nombreuses citations à l’ordre de l’Armée, sa croix de guerre, sa nomination au titre de Chevalier de la Légion d’honneur et a terminé par ces lignes :des officiers comme le capitaine Lefebvre ne se remplacent pas ; on ne peut que les pleurer et chercher à les imiter. Bel éloge et bien mérité. La paroisse toute entière, cést-à-dire Bailleul et Aumerval, a tenu à assister à son service funèbre chanté dimanche dernier dans l’église d’Aumerval. Elle a voulu ainsi manifester son estime à l’égard du vaillant et regretté *Soldat, dire aussi à son honorable famille la part quélle prenait à sa grande épreuve. Les amis et connaissances accourus des environs étaient nombreux. Aussi l’offrande, continuée par le sous-diacre, sést prolongée jusqu’à la fin de l’office. Il y avait une députation du 27ème d’artillerie. M. le Curé de la paroisse, dans une chaude et patriotique improvisation, a profondément remué l’assistance en parlant de son cher paroissien et en donnant sur son héros, soit comme chrétien, soit comme soldat, des détails intimes, connus de lui seul, et profondément édifiants. Au cimetière deux discours ont été prononcés : le premier par M. E. Duquenne, maire d’Aumerval, en termes excellents, au nom de la commune ; le second par le commandant Pépin, au nom du régiment, discours tout militaire et tout a fait vécu. Il a transporté en quelque sorte la foule sur le champ de bataille et l’a fait assister, frémissante, aux luttes terribles de la guerre 1914-1918 et aux efforts héroïques du capitaine Lefebvre pour sauver la France et lui donner la victoire. Son mot final, s’adressant aux jeunes, a été un sage avertissement et un cri de ralliement pour l’avenir et le salut de la patrie. Nous présentons a M. Chlory Lefebvre et à la famille Joly-Lefebvre, nos sincères sentiments de sympathie et de condoléance. (Le Courrier du Pas-de-Calais du 01/07/1921.) |
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