Jeudi 11 mai 1922, arrivait en gare la dépouille mortelle d’un héroïque enfant d’Avesnes, le soldat Arthur Lesoing, épouse de Berthe Grenier, et père d’un jeune garçon de 12 ans. Les funérailles de ce brave ont eu lieu le surlendemain samedi, au milieu d’une grande assistance dans laquelle on remarquait tout particulièrement l’association des anciens combattants avec son drapeau, conduite par Léonce Sébert, son président, glorieux amputé de la grande guerre. La foule nombreuse qui assistait à cette cérémonie funèbre, témoignait par sa présence sa douloureuse sympathie à l’égard du défunt, de sa femme et de son fils. Elle s’inclinait aussi avec émotion devant une famille de travailleurs de la terre, laborieux et honnêtes, particulièrement éprouvée pendant la grande épopée 1918-18. M. et Mme Grenier, septuagénaires tous les deux, ont eu en effet le grand malheur d’y perdre deux de leurs enfants et leur gendre, Lesoing Arthur, dont les restes vénérés reviennent aujourd’hui au cimetière d’Avesnes. Lesoing, qui était de la classe 1903, avait fait son congé au train des équipages, qu’il rejoignit à la mobilisation générale. Affecté ensuite au 15e d’artillerie, il prit part aux nombreux combats dans lesquels s’illustrèrent notre 1er corps d’armée. Il fut l’objet de citations élogieuses et de la croix de guerre, témoignages de sa valeur. Il est tombé au service du pays, tué par l’éclatement du canon qu’il servait le 6 mai 1916 à Reminghe (Belgique). Au cours de la cérémonie de l’église, après l’offrande, le doyen fit en termes éloquents, l’éloge du défunt, exaltant l’héroïque sacrifice de tant de braves tombés pour la défense de la Patrie et les recommandant à la miséricorde divine. Au cimetière, Brocq, le sympathique maire d’Avesnes, et après lui, Sébert, président des anciens combattants, prirent la parole. Ils saluèrent avec émotion le cercueil de ce brave garçon, qui fut à la fois un bon citoyen, un père de famille et un valeureux soldat. |
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