| Les restes glorieux d’un enfant de Liencourt mort au champ d’honneur, le soldat Désiré Mercier, ont été ramenés à Liencourt le 31 mai 1921 dernier. Le lendemain eurent lieu les funérailles, au milieu d’une grande affluence. Une couronne avait été offerte par la jeunesse de Liencourt, et de nombreuses gerbes de fleurs par des amis du cher disparu. Au cimetière, Henri Wailly, conseiller municipal et ancien combattant, prit la parole en ces termes : « Cher camarade, Nous ne pouvons laisser refermer cette tombe sans te dire un dernier adieu. Toi qui fus pour tes parents le cher *Fils, le cher frère, le cher neveu, le cher beau-frère, tu fus aussi pour nous le cher camarade. Bien jeune aussi tu quittes ton village et les tiens pour gagner le régiment ; bien jeune aussi tu partis à l’assaut de cette terrible guerre, où ta conduite fut irréprochable. Bien qu’ayant enduré les pires souffrances physiques et morales, que pendant ce temps ta mère et tes parents restaient dans l’angoisse et l’inquiétude, tu conservais quand même léspoir de revoir ton clocher. Mais alors que tu entrevoyais l’aube de la victoire et cet espoir du retour sous le toit familial, une balle est venue te frapper mortellement. Les tiens ont été forts dans leurs souffrances, ils ont compris dans leur désespoir qu’il fallait surmonter le chagrin plus que jamais et ils ont continué tous à aider à la victoire. Aujourd’hui, après une longue attente, ta dépouille glorieuse revient enfin parmi nous, et ce nous est, comme pour les tiens, une dernière consolation. Ici, dans notre cimetière, sur ta tombe la foule viendra s’agenouiller et prier pour celui qui pieusement a versé son sang pour la Patrie. Adieu cher camarade, adieu Désiré. Après lui, Octave Petit, également conseiller municipal et ancien combattant, vint à son tour honorer la mémoire du héros et saluer sa famille. Je viens pieusement sur cette tombe, adresser un suprême adieu à notre camarade Désiré Mercier, *Soldat au 1e régiment d’infanterie, blessé *Mortellement au front et décédé des suites de ses blessures le 20 février 1915 à l’hôpital de Châlons-sur-Marne. Vous qui pleurez devant celui que vous avez tant aimé, puissiez-vous, cést notre v¶u le plus cher, trouver une consolation à vos peines trop lourdes. Vous qui souffrez, relevez votre front ; soyez fiers de celui que vous pleurez, car sa vie et sa mort seront toujours pour vous un exemple, un encouragement et un réconfort. Un tel *Mort reste toujours vivant dans nos c¶urs. Dors en paix, cher Désiré, qui as tout sacrifié pour notre salut. Ton souvenir restera gravé dans nos c¶urs et dans les âmes de nos enfants. Gloire à notre France immortelle ! Gloire à ceux qui sont morts pour elle ! |
Ces pages ont été créées par Oxy-gen version 1.37u, le 14/05/2009.