Page précédente

MULARD Marcel, Henri, Louis
    Naissance :
          Date : 25 janvier 1892
          Lieu : Saint-Pol-sur-Ternoise
    Décès :
          Date : 5 septembre 1917 (25 ans)
          Lieu : Hondschoote (59)
    Note :
Marcel MULARD est l’un des plus brillants élèves du collège communal de Saint-Pol. Admis à l’Ecole Polytechnique après déxcellentes études, il entre ensuite au 27ème Régiment d’artillerie, où il se fait bientôt distinguer par son intelligence et ses remarquables qualités.
Lors que la guerre éclate, ses aptitudes particulières le font désigner comme chef-adjoint du capitaine Lefebvre, au 41ème Régiment d’Infanterie. Dès le début du mois d’août, il est engagé devant Arras, dans une action particulièrement vive : son capitaine est tué, il prend le commandement ; l’audace et l’énergie de ce chef de 20 ans électrisent ses hommes. Quoique blessé il sauve sa batterie.
Cet acte de bravoure lui vaut, le 5 mai 1915, la croix de chevalier de la légion d’honneur, avec cette élogieuse citation :
« Officier très brillant. Le 14 septembre 1914, a pu enlever sa batterie et la porter très en avant sous un bombardement extrêmement violent, et la maintenir dans un ordre parfait sous le feu jusqu’au moment où il a été blessé . Il est l’un des premiers de cette jeunesse généreuse qui reçoit, pour prix de ses élans sublimes, l’étoile des braves.
Le 24 décembre 1914, il écrit une lettre à sa mère :
«  ... Il nous fait savoir supporter les sacrifices et si, par malheur, il arrivait qu’il en manque un à l’appel, nous saurions du moins qu’il a fait ce qu’il devait et cela suffirait à adoucir son souvenir .
Après sa guérison, Marcel Mulard est envoyé au 27ème d’artillerie, et y reçoit les galons de lieutenant. Passé ensuite à léscadrille C53, il y est classé de suite parmi les meilleurs observateurs et ne tarde pas à être chargé de tout le travail que l’aviation doit faire avec le 27ème régiment d’artillerie.
Le 14 août 1917, il est cité à l’ordre de la 1ère division dans les termes les plus élogieux : « Observateur d’artillerie extrêmement consciencieux. A assuré, au cours de la période d’attaque, de très dures missions de réglage : ayant eu plusieurs fois son appareil atteint par des projectiles ennemis, n’a jamais interrompu ses missions qu’il a terminées parfois à moins de 500 mètres sur les lignes ennemies .
Le 5 septembre 1917, au cours d’une mission des plus délicates et des plus périlleuses, quatre avions de chasse allemands attaquent par derrière l’appareil de Marcel Mulard, qui succombe sous le nombre avec son vaillant pilote, le maréchal des logis Deshoulières, à Hondschoote.
Le lieutenant Mulard est de nouveau cité à l’ordre de l’armée dans les termes suivants :
«  Officier d’élite, excellent observateur ; a su mener à bien, pendant la bataille des Flandres, tout le travail de réglage d’un régiment d’artillerie ; tombé glorieusement le 5 septembre 1917 en livrant combat, au cours d’un réglage de tir à quatre avions de chasse ennemis .
Le 29 décembre 1921, se déroulent ses obsèques à Saint-Pol, au milieu d’une très nombreuse assistance, en présence du sous-préfet Henri Marais. Les cordons du pôele sont tenus par deux officiers du 27è Régiment d’artillerie, et Jules Laly et Julien Martel, condisciples de Marcel Mulard. Le Maire de saint-Pol, Edmond Edmont fait son éloge en ces termes : « Marcel Mulard est tombé en héros, face à lénnemi, en faisant tout son devoir, donnant généreusement sa vie pour protéger notre pays contre un barbare envahisseur, pour la défense du droit et le triomphe de la civilisation. Sa dépouille mortelle va désormais reposer auprès des siens dans notre vieille nécropole ; son souvenir, nous nén doutons pas, restera constamment dans le coeur de tous ses concitoyens . Le conseiller général Lucien Dupire dit : « A ce moment-là, l’aviation se révèle comme une arme de combat, appelée à jouer un grand rôle : il faut, pour y entrer, le caractère particulièrement trempé ; il faut du sang froid : en un mot, il faut du cran, et le danger lui-même fascine ce coeur généreux ; il demande à entrer dans l’aviation . Son épitaphe est la suivante : « Mulard Marcel Henri Louis, élève de l’Ecole Polytechnique, lieutenant observateur d’artillerie à léscadrille C53, tombé glorieusement en combat aérien le 5 septembre 1917 à l’âge de 25 ans, chevalier de la légion d’honneur, cité à l’ordre du Régiment, de la Division et de l’Armée. Blessé 3 fois au cours de la campagne. Il ne connut qu’une voie : celle de la Droiture. Sa vie et sa mort se résument en un mot : Devoir .
    Monument aux morts :
          Lieu : Saint-Pol-sur-Ternoise
    Prénom : Marcel, Henri, Louis
          Nom de famille : MULARD

Page suivante

Retour à la page d'accueil

Ces pages ont été créées par Oxy-gen version 1.37u, le 14/05/2009.