« Mercredi ont eu lieu les funérailles d’Henri Poubel. On remarquait dans la très nombreuse assistance de Saint-Pol et des environs une délégation des anciens combattants, drapeau en tête. Au cimetière, M. Hamiez, adjoint au maire, au nom de la municipalité de saint-Pol, et M. Benoît Ledé, maire de Gauchin-Verloingt, au milieu de l’émotion générale ont adressé les derniers adieux et salué la mémoire au glorieux poilu. Les circonstances dans lesquelles a été constaté la mort d’Henri Poubel sont particulièrement curieuses. Depuis le 20 juillet 1916, il avait *Disparu à Soyécourt, sans qu’on ait jamais pu établir ce qu’il était devenu. Cést seulement six ans après, le 6 avril 1922, qu’un cultivateur installé à Soyécourt, - et coïncidence non moins curieuse, un Saint-Polois, M. Bétourné, ancien hôtelier du « Cheval Blanc à Saint-Pol -, en labourant son champ, découvrit le cadavre d’un soldat. Les restes étaient encore intacts. Il portait sur lui sa montre, son portefeuille, sa pipe, son couteau, sa plaque d’identité. On juge de l’étonnement et de l’émotion de M. Bétourné, quand il déchiffra le nom de son jeune compatriote et ami. Il prévint aussitôt la famille qui fit creuser plus avant le sol, à lémplacement où Henri Poubel était tombé, d’un éclat d’obus à la tête, ainsi quén témoignaient le casque troué et le crâne fracturé, et l’on retrouva un bras qui portait encore au poignet la seconde plaque d’identité. Les restes d’Henri Poubel furent déposés au cimetière de Soyécourt, d’où ils ont été exhumés pour être ramenés cette semaine auprès des siens. (L’Abeille de la Ternoise du 10 décembre 1922) Par arrêté ministériel du 15 novembre 1923, la médaille militaire est attribuée à sa mémoire : « Soldat aussi dévoué que brave. Tombé glorieusement pour la France, le 20 juillet 1916 à Herleville, en se portant vaillamment à l’attaque des positions ennemies. Croix de guerre avec étoile d’argent. (Journal Officiel du 27 novembre 1923) |
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