Son nom figure sur le livre d'Or 14-18 de la MAirie du 10ème arrondissement de Paris. Le mercredi 22 février, se déroulent ses obsèques solennelles. Les Anciens combattants de Fortel assistent, nombreux, à cette cérémonie sous les plis de leurs drapeaux. Au cimetière, leur président adresse un dernier adieu à leur camarade et séxprime ainsi : "Caporal Rogier, Après avoir combattu pendant plus d’une année au milieu des balles et des obus, vous êtes tombé au service de la Patrie. Vous êtes parti le 2 août 1914, confiant comme tous vos camarades ; vous n’avez pas hésité à quitter votre chère famille pour répondre à l’appel de votre pays menacé. Vous avez arrêté les troupes d’invasion allemandes et vous leur avez tenu tête pendant toute l’année 1915 ; vous avez connu toutes les souffrances de l’horrible guerre de tranchées ; vous avez été le glorieux soldat d’infanterie dont nous avons évoqué l’image lors de l’inauguration de notre cher monument. Sur la Marne, sur l’Yser, en Champagne, partout, vous avez bravé le danger sans vous plaindre ; malheureusement, le 30 octobre 1915 à Tahure, probablement au cours d’une contre-attaque allemande, vous avez disparu. Quelle douleur chez les vôtres ! Plus de nouvelles ; et léspoir de vous savoir prisonnier subsistait encore et tous les jours, votre épouse adorée guettait le courrier avec impatience, se demandant si elle allait recevoir enfin un mot écrit de votre main. Hélas ! Il fallut bien se résigner, il fallut bien admettre que vous étiez tombé, comme la plupart des enfants de Fortel morts pour la France, sans que vos camarades aient pu vous rendre les derniers honneurs, sans qu’ils aient pu faire connaître à votre famille léndroit où reposait votre corps. Cependant, la destinée n’a pas voulu que vous demeuriez loin des vôtres, un glorieux soldat français inconnu : le service d’état-civil chargé du regroupement des tombes a retrouvé vos restes sacrés et votre épouse, ainsi prévenue, a voulu que vous reposiez au cimetière de votre pays natal. Les Anciens Combattants de Fortel n’oublient pas leurs camarades qui ont trouvé la mort en combattant ; notre monument est là pour le témoigner. Chaque fois que l’un de ces braves revient à Fortel, ils ont à c¶ur de saluer sa dépouille mortelle et de l’accompagner à sa dernière demeure. Ils apportent à votre veuve éplorée leurs sincères condoléances et leurs marques de sympathies les plus émues, et, pendant que votre tombe se refermera, pour toujours, ils murmureront encore une fois : Caporal Rogier : Adieu ! |
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