| Né place des écoles. Son nom figure au livre d’Or du Collège de Saint-Pol. La tradition familiale rapporte que Charles avait raté son baccalauréat et s’était fait sermonner par son père : il avait alors décidé de séngager dans l’armée. En 1913, il est intégré à la 7ème Compagnie du 33ème de Ligne. Un de ses camarades écrit à son père le 31 décembre 1914 : "De ce que j’ai appris le soir de Sains-Richaumont (et que l’on vient de me confirmer à l’instant), il semble que le caporal Rousselle a été blessé vers 9 h du matin, un de ses camarades déscouade me dit qu’il avait été blessé au bras : un autre (qui était à la queue des derniers éléments du 33) l’a vu s’abriter contre un rideau avec d’autres blessés, il paraissait n’être que légèrement blessé.A Sains-Richaumont, nous avons abandonné un très grand nombre de blessés, qui ont dû être recueillis par les Allemands et votre fils doit être du nombre. Nous avons pris (ne pouvons emmener nos blessés) la précaution de laisser une ambulance avec un médecin de réserve et deux infirmiers pour soigner nos blessés prisonniers. Je n’ai pas entendu parler jusqu’à ce jour qu’aucun des prisonniers de Sains-Richaumont ai donné de ses nouvelles : si j’apprends quelque chose, je me ferai un devoir de vous prévenir. Mon avis personnel est que votre fils se trouve incarcéré dans un camp quelconque et doit être remis de sa blessure. Votre fils était un bon camarade, avec qui j’avais eu vite fait connaissance, étant les premiers jours à sa compagnie et ayant appris son existence au 33 le dimanche de la mobilisation. Ce que je dis pour votre fils est rigoureusement exact, je ne le dis pas pour vous cacher un affreux malheur. Non. Il a toujours passé pour légèrement blessé aux mains des Allemands. Aux compagnies, on reprend invariablement disparu ou blessé, disparu, car, comme je vous le dis plus haut, nous avons abandonné tous nos morts et un très grand nombre de blessés avec un docteur et deux infirmiers pour les soigner. On ne peut donner que des renseignements probables". Le 24 octobre 1916, un courrier du secrétariat général et de recherche de disparus de la Mission catholique suisse en faveur des prisonniers de guerre apporte la triste nouvelle, suite à une enquête provoquée dans la région de Sains-Richaumont : "On nous écrit que, le 15 février 1916, on a trouvé, à 200 mètres à lést du chemin Richaumont-Colonfay, à 800 mètres au sud de Colonfay, le corps d’un militaire français dans l’uniforme du 33ème d’infanterie, avec les insignes de Caporal. On a trouvé sur lui un livret militaire au nom de Rouselle Charles, 1913—Béthune, 315 et trois médailles. Le tout a été remis au maire de Sains-Richaumont, pour le rendre, plus tard, à la famille. Ce militaire epose maintenant au cimetière d’honneur de Le Sourd, nÀ 687." Le 7 décembre 1921, la médaille militaire est attribuée à sa mémoire : "Caporal courageux et dévoué d’une belle conduite au feu. Tué à son poste de combat le 30 août 1914 à Sains-Richemont. Croix de guerre avec étoile de bronze". La tombe familiale à Longuenesse comporte la mention suivante : "A la mémoire du Caporal Charles Rousselle, du 33ème Régiment d’infanterie, tombé au combat de Sains-Richaumont Aisne le 30 août 1914 à l’âge de 19 ans". Renseignements fournis par Jean-Marc WINTREBERT. |
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