L’instituteur Monteuuis, au nom des anciens combattants et mobilisés de la commune, rend hommage à ce soldat: "Avant de laisser refermer cette tombe, je viens au nom des anciens combattants et mobilisés de Ramecourt, adresser un dernier adieu à notre regretté Constant Saloppe. Vous l’avez connu pour la plupart. C’était un bon garçon travailleur, estimé de tous, ce fut un brave aussi. Appelé au régiment en avril 1916, affecté peu après à une nuitée du front, il ne devait plus voir l’aube d’une année nouvelle. Tué à 20 ans à la fleur de l’âge, au Ravin de la Goulette près de Verdun, le 31 décembre 1916, son corps fut inhumé provisoirement au cimetière de Bévaux. Il revient aujourd’hui reposer parmi les siens, dans le cimetière de Ramecourt, son village natal, qu’il aimait tant. Dors en paix, mon cher Constant ! Ton sacrifice, comme celui de tes vaillants camarades, sera donné en exemple aux jeunes générations. En classe, dans les causeries morales, lorsque sera évoqué le nom de la Patrie, je dirai aux enfants : mes amis, quand vous passerez devant le cimetière, arrêtez-vous quelques instants ; lisez les noms gravés sur la plaque commémorative apposée à la porte de l’Eglise ; inclinez-vous un peu plus loin devant les tombes de vos aînés morts pour la France, dont les cendres reposent au cimetière et dites-vous : Là, sont inscrits les noms des Braves ; ici reposent des héros. Ils sont morts pour une noble cause, ils ont donné leur vie pour nous ! Honorons leur mémoire ! Je dirai encore aux enfants : au cours des vacances, dans vos promenades champêtres, faites une ample moisson de coquelicots, de bleuets, de grandes marguerites ; faites-en de jolis bouquets tricolores et déposez-les au pied des tombes de nos héros ; ce sera de votre part, un pieux hommage de reconnaissance envers les vaillants de la grande guerre. Adieu, mon cher Constant ! que cette assistance nombreuse et recueillie, que cette manifestation unanime, si grandiose en sa simplicité, soit un adoucissement à la douleur de ton père, de tes frères, de toute ta famille. Dors en paix, nous ne t’oublierons pas !" . (L’Abeille de la Ternoise, du 04/06/1922) |
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