Le 11 avril dernier, avait lieu à Beaufort les funérailles d’Arthur Vaast, blessé de guerre, décédé à l’âge de 27 ans. L’église était trop petite pour contenir la foule qui était venue de Beaufort, d’Avesnes et de Wamin, rendre un dernier hommage au disparu. Au cimetière, Alexandre Duployer prononça les paroles suivantes : Après avoir supporté pendant cinquante deux mois les fatigues de la campagne, après avoir bravé les dangers de l’avant et, après blessure, être sorti indemne de la fournaise, notre camarade Arthur Vaast est venu, victime de la guerre, au berceau natal terminer une vite bien remplie, mais hélas trop courte. Pauvre ami, il avait formé le projet de s’attacher à la terre qu’il aimait tant et reprendre le labeur journalier. Terrassé, dès avant son retour, il dut se résigner au repos. Trop averti par son intelligence, il ne se dissimulait pas la gravité de son état, et cést avec la plus sereine philosophie qu’il vit venir le terme fatal, rapproché, hélas, par la mort d’un neveu aimé. D’une nature foncièrement bonne, il avait su créer autour de lui une atmosphère de sympathie réelle, qui se traduit aujourd’hui par la présence d’une foule nombreuse, venue apporter à sa famille le témoignage de l’affection quélle avait pour notre camarade. Ses derniers jours ont été attristés par les évènements extérieurs qu’il suivait avec l’attention de tous ceux qui ont combattu apportent à la situation. Cher camarade, repose en paix ; ta mémoire restera dans nos c¶urs, comme ton nom figurera sur le marbre. Au nom de tes anciens compagnons d’armes, je t’adresse le suprême adieu. |
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