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WILLERVAL Aimé, Jules
    Naissance :
          Date : 29 décembre 1894
          Lieu : Bavincourt
    Décès :
          Date : 11 novembre 1914 (19 ans)
          Lieu : Angoulême (16)
          Cause : Mort des suites de typhoïde à l’hôpital nÀ 22
    Sépulture :
          Date : 29 septembre 1921 (26 ans)
    Note :
Les funérailles d’un brave : Jeudi à 11 h, avait lieu à Bavincourt le service d’Aimé Willerval mort pour la France en novembre 1914. La levée du corps fut faite à L’Arbret par M. le Curé de Bavincourt au milieu d’une très nombreuse assistance, M. le Curé de Duisans, ami de la famille, accompagnait le père du cher disparu. En tête du cortège, venaient les enfants de l’école communale que conduisait M. Leclercq, le sympathique instituteur de Bavincourt. Les anciens combattants portaient de superbes couronnes. Les sapeurs pompiers entouraient le cercueil. Le ch¶ur de l’église était orné de tentures de deuil. En termes émus, M. l’abbé Gambiez recommanda aux prières des fidèles, l’âme de celui sur qui, la famille fondait de si légitimes espérances. Voici en quels termes il séxprima :
"Mes bien chères Frères. Dans quelques jours il y aura sept ans, à La Rochefoucault où j’étais moi-même mobilisé, la nouvelle m’arrivait de la mort foudroyante d’Aimé Willerval que nous pleurons aujourd’hui Lui qui nous avait quitté, il y avait à peine quelques mois en pleine santé, était emporté en quelques jours par un mal qui ne pardonne pas. Aussitôt qu’il me fut possible, j’adressai à ses parents désolés toutes les paroles de consolation que ménvoyait mon c¶ur de prêtre et de pasteur de la paroisse, et je ne cessais depuis de prier Dieu pour le repos de son âme. Je me rappelle, nous nous rappelons que le cher Aimé, à l’appel de la France quitta ses parents fortement éprouvés depuis, partit comme ses camarades le c¶ur joyeux, l’âme contente après avoir reçu dans la sainte communion le Dieu qui fait les forts, pour se préparer à aller au devant de lénvahisseur comme ses camarades, comme tous nos soldats, il voulait avec l’aide de Dieu chasser de notre territoire notre ennemi séculaire. C’était son désir, c’était sa volonté. Aussi il avait été au devant de toutes les privations pour se former vite et bien au rôle de défenseur de la Patrie. Mais Dieu veillait : il avait accepté ce sacrifice, il se contente de la bonne volonté du jeune soldat et il frappa à la porte du c¶ur de notre cher Aimé, il lui si…(pliure)………...à partir pour le champ de bataille après lequel il soupirait, mais pour l’Eternité. Ainsi qui était foncièrement chrétien accepta sans murmurer ce nouveau sacrifice, comme il avait accepté le premier. Il dit adieu à tous ceux qui lui étaient chers, à ses parents qu’il ne devait plus revoir sur terre, à ses amis et ils étaient nombreux. Il ne pensa plus qu’à Dieu qui devait le récompenser dans l’autre monde. Au moment suprême il prie certainement pour la France afin quélle fut victorieuse. Ne pouvant offrir pour son pays sa vie sur les champs de bataille, il la lui donnait sur son lit de douleurs, content de mourir aussi pour sa Patrie. Mes Frères, il y a sept ans que nous prions pour le repos de notre cher Aimé : Nous ne connaissons pas les saints desseins de Dieu, aussi je vous demande d’offrir avec celles du prêtre, au Dieu Rédempteur, au Dieu Sauveur, au Dieu des Armées vos prières les plus ardentes pour celui que nous pleurons aujourd’hui pour celui que vous aimiez lorsqu’il était sur la terre, certaines qu’il priera lui-même pour notre bonheur sur la terre et dans le ciel auprès de Dieu de miséricorde et de paix. Ainsi-soit-il.  L’office funèbre chanté par M. Ballure accompagné par l’harmonium par M. le Curé de La Cauchère se continue au milieu de l’émotion générale. M. l’abbé Statmains, curé de Duisans donne l’absoute. Au cimetière M. Desailly au nom du conseil municipal dit un dernier au revoir au cher Aimé et exprima à la famille les condoléances de toute la commune. A l’issue de la cérémonie funèbre l’assistance alla sur la tombe du soldat Lebas où une couronne fut déposée par les anciens combattants, que des circonstances particulières avaient empêchés d’assister aux obsèques. M. Leclercq, le dévoué instituteur de Bavincourt retraça dans un magnifique discours la vie de son ancien élève. Il était près de 2 h. quand tout fut terminé. Au famille de nos chers disparus, toutes nos sympathie. (Le Courrier du Pas-de-Calais du 02/10/1921).
    Monument aux morts :
          Lieu : Bavincourt
    Armée : Soldat au 41ème RA (?/1972)
    Prénom : Aimé, Jules
          Nom de famille : WILLERVAL

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