Une veuve de guerre se noie de désespoir. Mme Brailly Jeanne, 35 ans, fille de M. Emile Balavoine, cultivateur, débitant, a perdu son mari à la guerre en février 1915. La douleur l’égara et l’amour maternel ne sut la rattacher à la vie. La nuit elle ne dormait guère, le souvenir de son mari ne la quittait pas ; plusieurs fois, elle dit à son père : "Je veux en finir avec la vie !" La veille de sa mort, M. Deneuville, médecin à Lucheux, était encore venu la voir et avait averti le père que si l’état de sa fille ne s’améliorait pas, on serait obligé de l’interner. Dans la nuit du a au 5 mars, Mme Brailly se leva sans que la bonne, qui couchait près délle, sén aperçut et alla se jeter dans l’abreuvoir communal où son père, qui avait entendu du bruit et s’était mis à sa recherche, la retrouva privée de vie. La famille de M. Balavoine, des plus honorables, est estimée dans le pays. (Courrier du Pas-de-Calais, en 1920). |
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