Les corps des soldats Noël DECOBERT et Henri DHOLLENDE, liés par des liens familiaux, sont rapatriés au cimetière de Gauchin-Verloingt le 10 avril 1921, et l’imposante manifestation de sumpathie est rapportée par L’Abeille de la Ternoise du 24 avril 1921: "A L’église, dans le choeur de laquelle étaient exposés les cercueils de ces deux valeureux soldats, était superbement décorée de tentures de deuil et de faisceaux de drapeaux, et complètement insuffisante pour contenir la foule qui assistait à cette cérémonie. Avant l’absoute, le curé, en termes émus et bien sentis, a dit à la famille Décobert toute la sympathie que la paroisse prenait au deuil cruel qui la frappait, a rappelé le religieux respect dont on saurait entourer les corps de ces deux glorieuses victimes et a réclamé de tous, dans leurs prières, un souvenir pour ces enfants qui, si noblement, ont fait leur devoir. Le cortège, composé de l’association des anciens combattants de Gauchin-Verloingt, des familles des défunts, des enfants porteurs de bouquets, du conseil municipal et d’une foule accourue des communes environnantes, sést acheminé dans le plus grand calme, vers le nouveau cimetière où devait avoir lieu l’inhumation définitive. Patrice Tierny, président de l’association des anciens combattants, tient ce discours : "Au nom des anciens combattants de Gauchin, je dois, avant que ces tombes ne se referment, dire un dernier adieu à deux déntre nous qui sont morts glorieusement sur les champs de bataille. Je n’ai pas à rappeler ce qu’ils furent dans leur vie ; toute la jeunesse de Gauchin sait quel excellent camarade était pour nous Noël Décobert, combien serviable il se montrait pour tous en toute occasion. Ses qualités, vous les retrouviez également dans Henri Dhollande. Unis entre eux par des liens de familles, ils étaient vraiment frères par les sentiments avant de le devenir par alliance ; et cést une dure épreuve pour leurs parents de les avoir vus tomber tous deux à si peu d’intervalle. Que ces parents, si durement frappés, me permettent de leur exprimer ici la sympathie que nous ressentons devant ce double deuil. Quant à eux, comme ne pourrions-nous entourer leur souvenir de vénération ? Ils sont tombés en héros, face à lénnemi, en faisant leur devoir, humblement, généreusement, donnant leur vie pour sauver leur pays, pour le protéger de lénvahisseur, pour lui garder la liberté. Une dernière consolation pourtant nous est laissée : leurs corps ont pu être ramenés dans le cimetière de leur village natal. Il appartiendra à leur famille et à cette grande famille française des anciens combattants déntourer leur tombe de respect. Noël Décobert, Henri Dhollande, au nom de tous vos camarades anciens combattants, je vous adresse un dernier adieu, un au revoir dans un monde meilleur". M. Lédé-Desmons, maire de Gauchin-Verloingt, prononça ces paroles : "Si les frères d’armes et les familles des victimes que nous accompagnons à leur dernière demande peuvent éprouver quelque soulagement, ils le doivent, à coup sûr, après les pensées consolantes de la Religion, aux témoignages de sympathie qui les entourent. Il y a neuf mois, nous célébrions, dans cette enceinte, et au milieu d’une nombreuses assistance, la glorification de 18 de nos concitoyens, qui venaient de trouver, dans la lutte gigantesque qui a bouleversé le monde, une mort glorieuse, mais, hélas !! prématurée, pour la défense de notre indépendance et le triomphe méconnu de la civilisation universelle. Aujourd’hui, cést la population toute entière qui se presse auprès des cercueils de deux de ces vaillants défenseurs de la démocratie : les soldats Dhollande et Décobert, dont les restes glorieux vont reposer à l’ombre de ce monument, sur le socle duquel, leurs noms sont à jamais gravés. Votre mémoire, mes chers Enfants, restera continuellement dans nos coeux et jamais nous n’oublierons ce que vous doivent et la France républicaine, et l’Alsace-Lorraine reconquise. Au nom du conseil municipal, au nom de la population gauchinoise, j’adresse aux familles de nos chers disparus, léxpression renouvelée de nos sympathies les plus vives, et à vous, nobles et innocentes victimes de la barbarie germanique, un dernier et éternel adieu." |
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