Page précédente Page suivante     

judiciaire ; la suppression de la saisie-arrêt. »
Au premier tour, Raoul Briquet obtient 5.908 voix et met en ballottage le député sortant, Théodore Rose. Il arrive devant le candidat radical, qui se désiste en sa faveur. Entre les deux tours, il revisite les communes. Une certaine journée, il lui fallut même parler 7 fois : commencée à Dainville à 9 h du matin, la tournée se termina par Orville entre minuit et une heure et demie.
Le 8 mai 1910, Raoul Briquet est élu député de la première circonscription d'Arras par 9.524 voix contre 9.387. En juillet de la même année, il est élu au conseil général par 5.233 suffrages.

Une activité
parlementaire soutenue

A l'Assemblée Nationale, Raoul Briquet s'inscrit à la Commission des douanes et à celle de la réforme judiciaire. Dès le début de la législature, il interpelle le Gouvernement sur les atteintes portées à la liberté syndicale des employés et ouvriers des chemins de fer en 1910. Au cours de la discussion du budget des exercices 1911 et 1912, il s'intéresse aux retraites des mineurs et aux confections d'équipements militaires à domicile en 1911.
Lors du débat sur la loi de finances de l'exercice 1913, il demande la communication d'office de leurs notes à tous les fonctionnaires civils et militaires. En 1913, Raoul Briquet intervient sur la durée du travail dans les mines, et il est l'un des rares députés socialistes à voter en faveur de la loi portant à trois ans la durée du service militaire.

Un membre actif
du mouvement coopératif

Raoul Briquet participa à de nombreux congrès du mouvement coopératif, dont celui de Tours en 1912, qui constituait la nouvelle Fédération

nationale des coopératives de consommation où il était délégué par la coopérative de consommation de Grenay.
Il représenta fréquemment la Fédération des coopératives du Pas-de-Calais et fut élu membre de la commission de propagande de cette fédération. En 1904, il traduit le livre de Beatrice Potter-Webb sur le mouvement coopératif anglais, paru en 1891.

Un député socialiste
durant la Grande Guerre

Des sections socialistes font leur apparition durant ce premier mandat dans l'Arrageois. De l'éducation est faite dont le parti socialiste récolte les fruits.
Aux  élections législatives des 26 avril et 10 mai 1914, Raoul Briquet est réélu au second tour par 11.795 électeurs contre 11.365 à M. Paris, après avoir rassemblé 9.094 voix au premier tour. Lors de cette législature, il appartient à la Commission de la réforme judiciaire et de la législation civile et criminelle, à celle de l'armée, et à celle de la révision des lois constitutionnelles. Il intervient au cours de la discussion de la proposition de résolution concernant l'organisation du contrôle aux armées (1916), du projet et des propositions de loi ou de résolution sur la réparation des dommages causés par les faits de guerre (1916), et de l'interpellation sur le logement des réfugiés des régions envahies (1917).
Pendant la guerre, Raoul Briquet soutient résolument la politique de défense nationale, d'union sacrée et de participation socialiste au gouvernement. En 1917, au sein du groupe socialiste parlementaire, il défend le maintien d'Albert Thomas au gouvernement de Ribot qui  allait succéder à Briand.