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Raoul Briquet participe au congrès constitutif de l'unité socialiste dans le Pas-de-Calais en 1905, à Lens. Le journal socialiste, L'Eclaireur du Pas-de-Calais, relate en 1922, sa prise de parole : « La plupart des délégués, tous de braves mineurs, ne le connaissaient pas. Et l'abord froid, la mine plutôt réservée, le débit châtié de Briquet leur firent se demander : Quel est ce bourgeois qui vient parmi nous ? Ils ne furent pas longtemps à regretter ce sentiment premier. Quelques mois après, Briquet était dans la bataille, portant de village en village la parole socialiste. On peut dire qu'il fut l'un de ceux qui aidèrent le plus notre Fédération à prendre racine et à étendre son champ d'action jusque-là limité aux seules

communes du bassin houiller ».
Raoul Briquet appartient au Bureau Fédéral, et collabore à la presse socialiste locale
La Bataille Socialiste et Le Prolétaire. Il assiste aux congrès fédéraux qui rythment la vie du parti, et participe activement à la propagande. Il représente la Fédération Socialiste du Pas-de-Calais aux congrès nationaux du Parti Socialiste à Toulouse (1908), à Saint Etienne (1909), Nîmes (février 1910), Paris (juillet 1910), et Lyon (1912). A Saint-Etienne, il préconise une tactique

conforme à sa conception du socialisme : il souhaite pour l'avenir, pour le temps où le parti radical serait libéré du « clemencisme », un pacte ouvert entre ce dernier et le Parti socialiste pour les désistements du second tour.

Le député socialiste de la
1ère circonscription d'Arras

Raoul Briquet se présente pour la première fois en 1902 dans le canton de Vimy, et échoue au conseil d'arrondissement avec 2.448 voix.
Lors des législatives de 1910, il se présente dans la première circonscription d'Arras, qui comporte 103 communes allant des abords de Douai à ceux d'Albert. Résolument, Raoul Briquet se met à l'œuvre, et tient une réunion dans chaque commune. Les habitants peuvent écouter le « metteux de feu » exposer les théories socialistes et son programme de réalisation immédiates.
Dans sa profession de foi, le candidat socialiste fait état de ses propositions, « 
sans jamais oublier l'idéal socialiste d'émancipation intégrale de l'humanité. Dans l'ordre politique, la suppression du Sénat (obstacle à toutes les réformes), le vote secret, sous enveloppe avec bulletins uniformes et cabine d'isolement ; le scrutin de liste avec représentation proportionnelle, qui ramènera la loyauté dans les mœurs politiques viciées par les équivoques du scrutin uninominal. Dans l'ordre judiciaire, la garantie de la liberté individuelle contre les abus de pouvoir de la police et de la magistrature ; la diminution des frais de justice et l'extension de l'assistance

Le monument Briquet-Tailliandier à Bapaume