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Les Chansons de Jacques le Poilu"Le soir, au cantonnement, cédant à la demande de ses compagnons, Jacques-le-Poilu chantait ... On le savait poète, dans la tranchée. Il fallait à ses grands yeux clairs d'autres horizons que ceux des parapets. Et on le voyait souvent le regard perdu dans l'immensité du ciel bleu, où passent les oiseaux de guerre, où plane la " saucisse " des rêves, écoutant les brises, qui apportent les voix d'amour et de sacrifice. Et, quand Jacques se levait, c'était pour chanter la commune histoire des braves gens qui l'écoutaient et qui était la sienne ; c'était pour chanter les souvenirs et les souffrances, les douleurs et les ruines ... Un jour, en gagnant l'arrière, son chant se fit satirique : il avait rencontré ... un gendarme ! Mais bien vite il revint à l'idylle du cantonnement de repos, aux belles d'amour qui pleurent leurs espoirs, et pour songer aux cœurs des mères qui n'ont plus de leurs fils que la pauvre croix que caressent les blés. Jacques-le-Poilu chantait ... Et c'est l'âme de ses chansons qu'ici j'ai recueillie." |
Les lignes qui précédent constituent le préambule de l'ouvrage "Les Chansons de Jacques le Poilu", paru à titre posthume en 1922.
Georges
Letervanic, de son vrai nom Jules Garçon, composa ces divers poèmes durant le conflit, et dédia ses vers à Arthur
Leroy, caporal au 156ème Régiment d'Infanterie,
"en souvenir des
premiers temps de cette guerre que nous vécûmes ensemble si intimement."
Ce recueil est composé des poèmes suivants :
Pour citer cet article :